Rumeur 2 Jeu

Traduction de l’article original par palinka -elbakin. source

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IESB : « La Boussole d’Or » est un film fantastique, mais étonnamment, on ne vous que très peu à l’écran. Cela aurait été bien de vous voir un peu plus. DC : Peut-être dans le prochain. S’il se fait. IESB : Pourriez-vous nous dire, selon vous, quelle est la passion de Lord Asriel dans « La Boussole d’Or » ? DC : Sa passion, c’est d’être un explorateur et un scientifique. Et il croit que plus vous engrangez de connaissances, plus vous êtes libre. Son idée, c’est qu’il veut ouvrir l’univers et étendre la connaissance en déchirant l’univers. Dans l’histoire, de nombreux univers sont censés coexister, les uns à coté des autres, et il veut les ouvrir pour que les gens puissent commencer à partager des idées. C’est un peu un penseur révolutionnaire dans le monde dans lequel il vit. IESB : Est-ce un vice pour lui ? DC : Son vice, vous le connaîtriez si tout ce qui a été tourné était dans le film, mais ce sera dans le prochain. Son vice, c’est qu’il blesse quelqu’un très gravement, et ce quelqu’un c’est Lyra. IESB : Il y a une certaine dose de controverse autour du film, notamment de la part de l’Église catholique, et le fait que votre personnage représente la voix de la raison dans le film provoque des réactions chez de nombreuses personnes. De nos jours, il y a vraiment un conflit entre la raison et la superstition. Que pensez-vous à ce sujet ? DC : Tout d’abord, je ne considère pas vraiment les livres comme étant anti-religieux. Ils se prononcent principalement contre la mauvaise utilisation du pouvoir, que ce soit par la religion ou par les hommes politiques. L’opposition doit toujours se trouver là. Je pense vraiment que les morales et les leçons pour les enfants dans ce livre sont de bonnes leçons, fortes et sûres. J’encourage tous les enfants à les lire, parce qu’ils parlent d’être honnête et de dire la vérité. Lyra s’appelle Lyra parce que c’est une menteuse (NdT : en anglais, Lyra se prononce un peu comme « liar », menteur) mais c’est une leçon qu’elle apprend ; en mentant, elle se retrouve face à des problèmes de plus en plus graves. C’est bien qu’il y ait cette controverse, mais c’est un débat. Et c’est pour cela qu’il est nécessaire qu’il y en ait plus. En fait, je pense que ces livres, et les films s’ils sortent tous, feront le plus grand bien à l’Église. Je pense que le livre de Derren Brown montre bien cela. Je pense qu’il y a eu plus de réactions de la part des Catholiques à cause de ce livre que pour n’importe quoi d’autre. IESB : Pensez-vous que c’est cela, le pouvoir des films fantastiques d’aventures comme « La Boussole d’Or » – qu’ils n’enseignent pas mais montrent aux enfants des valeurs qu’il peuvent comprendre ? DC : Absolument. En les emmenant quelque part. C’est un peu le but des livres. Je pense que c’est un des objectifs de Philip Pullman. C’est ce que je pense. (pause) Et, visiblement, il y en a beaucoup d’autres. IESB : Ce film est une franchise au même titre que Harry Potter, et vous faites déjà partie d’une des franchises les plus connues, avec James Bond. Ne craignez-vous pas qu’ils s’opposent d’une manière ou d’une autre ? DC : J’espère que non. (rires) IESB : Vous n’avez pas peur de devenir un « acteur à franchises », comme Sir Ian McKellen ? DC : Il est plutôt bon. Il n’est pas dans Le Seigneur des Anneaux et X-Men parce qu’il est dans des franchises, mais parce que c’est un excellent acteur. Quelqu’un m’a posé cette question lorsque je faisais des interviews pour James Bond « Vous n’avez pas peur d’être catalogué ? ». Et j’ai pensé, eh bien, il y a vraiment pire, comme problème. (rires) Et ce n’était pas prévu, il se trouvait juste que j’étais un grand fan des livres, et que je venais de finir de tourner Bond donc j’avais une pause à ce moment-là. J’ai appelé les producteurs, que je connais personnellement, et j’ai demandé : « comment on s’arrange ? ». IESB : C’est dommage que la version cinématographique de « La Boussole d’Or » ne se termine pas au même endroit que le livre, vous auriez atteint le sommet, là. Que ressentez-vous à ce sujet? DC : C’est comme ça, c’est tout. Il y avait bien plus à faire avec tout ce qui précède. Et en fait, je pense que cela fonctionnera mieux ainsi, parce qu’il est important que les gens qui n’ont pas lu le livre comprennent un peu mieux le monde. Je pense que terminer le film comme le livre n’aurait pas été la bonne manière de le faire. Et si tout se fait, c’est comme cela que le prochain commencera. IESB : Avez-vous lu la trilogie? DC : Oui, deux fois. IESB : Parfois, les acteurs expriment le désir de ne pas connaître l’intrigue. DC : C’est juste de la fainéantise. (rires) IESB : Parlons de vos prochains films, à part Bond. Les choses avancent au sujet de « I, Lucifer » ? DC : Cela me suit partout comme une mauvaise odeur. C’est un livre dont j’ai parlé il y a quelques années, et c’est resté. Je n’en fais pas partie. Mais c’est un très bon livre, cependant. IESB : Et en ce qui concerne « Defiance » ? DC : Je viens de terminer le tournage de Defiance mardi dernier en Lithuanie, avec Edward Zwick. C’est l’histoire vraie de frères juifs pendant la seconde guerre mondiale, qui ont organisé une force partisane dans la forêt biélorusse. L’un des frères décide que plutôt que de se battre, il veut sauver des gens. À la fin de la guerre, ils sortent avec 1200 personnes des ghettos. Et ils ont réellement survécu dans la forêt biélorusse, en fuite, jusqu’à ce qu’ils finissent par établir un camp avec une école, une synagogue, et des usines, et ils ont vraiment survécu. C’est une histoire incroyable. Je joue Tuvia, le frère aîné. IESB : Et qu’en est-il de « Flashbacks of a fool » ? DC : C’est un film que mon meilleur ami a écrit il y a environ cinq ans. Et nous voulions le faire depuis cinq ans. Et le fait que je fasse Bond nous a permis d’avoir l’argent pour le faire. IESB : On dit qu’il y a eu plus d’hommes sur la Lune que de James Bond. C’est une position spéciale. C’est l’impression que vous avez ? Est-ce que cela a rendu les autres rôles plus intéressants pour vous ? DC : En ce qui me concerne, l’histoire n’est pas encore écrite, donc je ne sais pas. Nous en reparlerons quand j’en aurai fait deux autres. Les choses pourraient prendre une tournure moins favorable. J’ai ce film de prévu, et il faut qu’il soit meilleur que le précédent. Parce que c’est ce que nous devons faire. Pour l’instant ce que cela m’a surtout donné la possibilité de faire des choix. Mais maintenant, si j’ai du temps entre deux James Bond, je veux faire des films qui m’intéressent. Et sans forcément que des millions de personnes le voient. C’est la lutte. Je veux dire, j’ai produit, ou aidé à produire le film (« Flashbacks of a fool ») surtout en convaincant des gens de nous aider un peu. Mais ce processus m’intéresse. Mais essayer de convaincre des gens de faire un film qui parle de sentiments et d’émotions, c’est un peu plus difficile que quand il y a de grosses explosions et des femmes sensuelles. IESB : Le scénario du vingt-deuxième James Bond est terminé? DC : Oui, il est fini. IESB : Êtes-vous au courant de tout ce qui a été écrit, dans les grandes lignes? DC : À peu près tout, oui. Si ce n’est pas le cas, je téléphone tout de suite pour demander pourquoi. (rires) Et nous avons Dennis Gassner, qui est chef décorateur sur « La Boussole d’Or », donc il va y avoir du changement dans l’aspect visuel et dans la manière dont le film va être perçu. Paul (Harris) a encore une fois écrit un très bon script. On n’a plus qu’à le foirer. Il faut vraiment que nous le réussissions. Et nous avons commencé. Je me suis absenté pour faire cette interview. Nous sommes en pleines répétitions. Le tournage commence le 4 janvier.

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