À peine deux ans séparent l’histoire de God of War de ce deuxième épisode. Deux ans qui auront servi au studio de développement Santa Monica à revoir de nombreux rouages du titre pour nous proposer une aventure encore plus folle. Plus fort, plus épique, plus méchant, Kratos revient dans cette suite incroyable propulsant la série entière au rang de « culte ».
Le commencement de la fin…
Alors que Kratos était devenu le premier humain à s’être hissé au rang de Dieu de la Guerre et que ses troupes spartiates chéries ne cessaient de conquérir la Grèce grâce à son support, l’Olympe tout entier, menée par Zeus, décide de tromper Kratos pour mettre fin à ses conquêtes incessantes.
C’est lors de la prise de la ville de Rhodes que le destin tragique de notre héros va se voir profondément modifié… À la suite d’un combat incroyable entre le colosse de Rhodes, Zeus en personne apparaît devant les yeux de notre héros affaibli. Malheureusement pour Kratos, cette apparition signe la fin de son règne et de sa vie… Déchu de son trône, il sombre dans les enfers… Mais Gaïa l’intercepte et lui offre une opportunité de revanche. Dès lors commence la véritable épopée de Kratos : l’histoire de sa vengeance !
À l’instar du premier épisode, toute l’histoire de cette suite est basée autour du thème de la vengeance. A la différence près qu’elle prend ici des proportions démesurées. Finie la simple destruction d’un seul dieu, Ares… Ici c’est tout l’Olympe qui devient la cible de Kratos, avec Zeus à sa tête. Et le moins que l’on puisse dire est que le studio Santa Monica a su reprendre toutes les ficelles scénaristiques du premier tout en décuplant l’ensemble des émotions que ressentira le joueur. Autant les scènes gagnent en monumentalité, autant le moindre ressentiment de notre antihéros vis-à-vis d’un dieu sera perçu et même vécu par le joueur. On se plait à libérer toute la haine cumulée sur les ennemis qui se pointent devant nous. Plus que d’assister à une simple vengeance, on prend véritablement part à ce carnage pour, peut-être, mettre fin à tout l’Olympe…
Des graphismes repoussant les limites techniques de la console !
God of War 2 a eut fait l’effet d’une bombe lors de sa sortie. Non pas qu’il soit outrageusement plus beau que son prédécesseur, mais la variété des décors et surtout l’aspect gigantesque de chaque scène sont ici bien plus mis en avant. La scène d’introduction avec le Colosse de Rhodes pose toutes les bases et les ambitions du jeu : vous en mettre plein la vue, et ce, même si cela veut dire jouer du trompe-l’œil à répétition. Ainsi, des scènes comme la chevauchée de Pégase, la descente aux enfers, les Titans, et le combat final resteront gravées dans la mémoire des joueurs. Du grand art !
Gerard Marino revient une seconde fois pour signer une bande sonore encore plus épique, encore plus forte et puissante que ne l’était celle du premier. Le thème principal de God of War prend une tout autre ampleur et le rendu final, couplé à des graphismes de grande envergure, est tout bonnement à couper le souffle.
Un gameplay légèrement amélioré.
Pourquoi vouloir changer la recette du premier épisode alors que celle-ci fonctionnait à merveille ? Et bien les développeurs l’ont bien compris et nous servent exactement le même schéma avec de multiples améliorations ! Que ce soit au niveau des combos qui se voient multipliés par deux, au niveau de la variété des scènes, de la longueur du soft ou bien même des différents combats contre les boss, God of War 2 se paye le luxe de toujours aller plus loin que son prédécesseur. Le joueur en prend plein la vue, et ce, de manière continue. Si on enlève les quelques scènes d’explorations et d’énigmes, on a à faire à un jeu d’action quasi parfait sans aucun temps mort. De plus, la difficulté générale a été revue légèrement à la hausse et contentera les plus chevronnés d’entre nous. Mais il faudra toujours garder en tête qu’un God of War est avant tout un Beat’em all jouissif et bourrin et qu’aller y chercher un jeu purement technique pour hardcore gamer est tout simplement idiot.
God of War 2 signe le commencement de la fin, le début de la vengeance de Kratos, une vengeance qui ne prendra fin que dans le troisième opus, sorti quelques années plus tard, sur Playstation 3. Dans tous les cas, God of War 2 a su marquer les joueurs en proposant un soft très riche, long et prenant, où les fautes de goût sont inexistantes et le plaisir continu. Un grand jeu.
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- colosse de rhodes
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