Histoire Final Fantasy XIII est différent.
Un titre aux antipodes des règles établies par la saga qui, malheureusement, a su diviser les foules. D’un côté les puristes lui reprocheront ses nombreuses prises de position totalement nouvelles au sein de la série alors que d’autres plongeront vraiment au cœur du soft pour s’imprégner de ce scénario et de ce casting pour le moins détonnant. Mais dans tous les cas, ce treizième opus marque les esprits, pour le bien… ou pour le mal.
Un scénario au centre de tout :
Fal’Cie et l’Cie, divinités et humains. Les êtres choisis par un Fal’Cie sont investis d’une mission qu’il leur faut découvrir au moyen de visions. Si un l’Cie complète sa Tâche, il se transforme alors en cristal et accède à l’immortalité. En revanche, s’il échoue, il se transforme en Cie’th, un monstre sans âme.
Le gouvernement de Cocoon, devant exécuter les ordres des Fal’Cie, se doit d’organiser des « purges » afin de déporter tous les habitants rentrés en contact avec les Fal’Cie de Pulse… Et c’est dans un train transportant ces déportés que notre aventure débute avec Lightning et Sazh Katzroy, deux individus résolus à changer le cours du destin…
Le cœur même de l’histoire de Final Fantasy XIII repose sur son scénario et ses personnages. Ces derniers sont d’ailleurs particulièrement bien travaillés et on se délectera bien souvent des nombreuses scènes les faisant intervenir. Attention cependant à un départ plutôt laborieux, cumulant les clichés du genre (notamment avec les personnages de Snow, Hope et Vanille) et ne laissant que peu de place au joueur pour s’intégrer dans ce nouvel univers. Heureusement, une mise en scène de haute voltige nous scotche au fauteuil et nous permet de savourer les différentes péripéties de nos héros.
Cependant, au final, ce qu’il se dégage du titre n’est rien de plus qu’une simple tranche de vie à laquelle le joueur n’a pu qu’assister au lieu d’incarner. Un véritable film interactif, de grande qualité, certes, mais qui ne sort que trop des conventions déposées par ses grands frères. Dommage…
Des changements, des bouleversements ? Oui, mais…
Les développeurs ont cette fois-ci choisi une toute nouvelle approche pour l’exploration du monde de Cocoon. Finies les explorations interminables de continent en continent, de quêtes annexes en quêtes annexes, de pnj en pnj… Non ici, tout est réduit au strict minimum. Ni ville, ni exploration, ni pnj, ni quêtes annexes, rien n’est présent. Ou alors bien peu (via la fameuse plaine de Pulse… mais cela reste bien maigre).
En effet, durant toute l’aventure, vous ne cesserez de suivre qu’un seul et unique couloir. Un chemin prédéfini dont vous ne pourrez vous défaire ni même revenir en arrière… Les puristes crieront ici au scandale et ils n’auront pas tort. Si l’ensemble paraît du coup plus rythmé et surtout sans temps morts, l’aspect vidéoludique prend un sacré coup dans l’aile ne laissant au joueur que le choix de combattre ou non le prochain ennemi. L’aspect role playing game se perdant alors dans une toute nouvelle approche plus ou moins réussie.
Car malheureusement, si ce désir de mener une aventure extrêmement riche et rythmée ne peut qu’être louable sur le papier, dans les faits, c’est une tout autre histoire. Et ce, en raison d’un gameplay qui cherche à se trouver une réelle identité…Voyons ça de plus près.
Un gameplay complètement repensé :
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les développeurs n’y sont pas allés de main morte. Finies les villes où l’on passait à l’auberge pour sauvegarder ou se reposer, finies les quelques heures passées dans les auberges à faire de multiples achats pour mieux se préparer à la suite de l’aventure, non ici, tout se résume à un simple point de sauvegarde. Il vous rendra tous vos HP/MP, et servira même de boutiques.
Le reste du temps, vous combattrez de vils monstres avides de chair de l’Cie. De ce côté-là, beaucoup y trouveront leur compte. Cet aspect a été particulièrement travaillé et ça se ressent ! Tout est grand, rapide, beau et toujours très impressionnant ! La jauge ATB remise au goût du jour pour l’occasion, ne permet au joueur que de contrôler un seul et unique personnage, les deux autres participants étant contrôlés par l’AI. Si dans un premier temps, tout semble extrêmement bien orchestré (l’AI faisant très souvent du bon boulot), on arrive bien vite à ses limites pour au final, se perdre dans un flot de reproches incessants. Limitation trop élevée du nombre de configurations de jobs possibles, impossibilité de placer nos personnages où bon nous semble sur le terrain de combat (ce qui amène à se prendre des sorts de zone en pleine face sur nos trois personnages alors que nous l’avions vu venir depuis deux tours), la mort du leader signifiant Game Over, etc, etc.
A chaque bonne idée apportée par ce système est collé un défaut évident (notifiable qu’au bout de nombreuses heures) qui laisse un goût amer dans la bouche…
Que c’est beau !
De ce point de vue, l’histoire de Final Fantasy XIII est une franche réussite. Le soft est véritablement hallucinant. Lors de sa sortie, nul doute qu’il s’imposait comme le titre le plus beau sur console, sans contestation aucune. Textures, effets de lumière, modélisations, tout n’est présent que pour fournir au joueur une expérience digne de l’âge d’or de la saga. On lui reprochera simplement un portage sur Xbox360 un peu en deçà de la version ps3…
Au niveau de la bande sonore, celle-ci est en revanche très en retrait. Loin des compositions du maitre Uematsu, Masashi Hamauzu peine à trouver une réelle identité au titre. Dommage, car bien que cela ne soit pas désagréable à l’oreille, aucune mélodie ne retient vraiment l’attention du joueur…
L’histoire de Final Fantasy XIII est donc un titre correct. Sans être la tuerie attendue, il fournit tout de même au joueur une expérience réussie sans temps morts ni ennuis, le tout sublimé par une robe incroyablement belle. Seuls les quelques défauts qui viennent s’immiscer de-ci, de-là viennent gâcher une expérience qui aurait pu être bien au dessus du résultat final. Un titre à tester pour forger sa propre opinion, mais qui, dans tous les cas, ne marquera pas les anales du jeu-vidéo.
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