Que faire avec un as et une fausse carte en main au hold’em poker ?
Prenons un exemple simple pour illustrer la situation. Nous sommes au hold’em poker, avec deux cartes en main, avant même que le flop ne soit visible. Dans cette main, nous avons un As et une fausse carte. Que faire avec cette main ?
La plupart des débutants s’exclament « super j’ai un as, j’ai la main sur le jeu ! », et ils montent (raise) de plusieurs jetons, parfois 3 fois la big blind pensant faire taire les enchérisseurs éventuels… ! Nous avons pris l’exemple d’un 6 de carreau, mais il aurait été un 10 de pique que le situation aurait été identique !
Qu’avez-vous ici en main ? Rien. La plus basse des mains : une carte, en l’occurrence un As. Même une simple petite paire de 2 battrait sur le champ cet As !
Plusieurs cas de figure sont à observer : Si de mon côté j’ai un As et une fausse carte moins intéressante que la vôtre, disons ici un 4, je peux gagner ! Comment est-ce possible ?
D’abord, au hold’em poker, il y a le flop. Nous avons autant de chance l’un que l’autre de toucher ou de ne pas toucher la seconde fausse carte nous permettant de faire la paire : un 6 pour vous, un 4 pour moi. Si maintenant, aucun As, aucun 6 et aucun 4 ne tombent d’ici le showdown (la confrontation des jeux), et qu’un autre joueur n’ait ne serait-ce qu’une paire de 2, nous perdons l’un et l’autre nos mises.
Attendre la seconde fausse carte n’est donc pas la bonne attitude pour remporter le tour.
Attendre un second As serait-il adéquat ?
S’il tombe un As par exemple à la rivière, mais que les autre cartes du flop et turn forment une association plus puissante que votre main et que la mienne, comme dans l’exemple ci-dessous, nous faisons un joli split, nous sommes à égalité !
Avec l’As de la river (rivière), nous avons une paire d’As et la paire de Rois suivie du valet. Nous voilà également à égalité. Notez que déjà même avec le 9, nous étions sur un pied d’égalité ! Au turn, et dans votre situation, il était presque à souhaiter que l’As ne rentre pas, le comble !
En conclusion, n’avoir qu’un As et une fausse carte n’est pas très intéressant. Si la big blind est financièrement accessible et qu’il reste des jetons pour continuer à jouer ensuite, alors, vous pouvez suivre à hauteur de ladite big blind, sinon, la prudence du hold’em poker conseille de passer. Pourquoi se jeter dans la gueule du loup ?
Au hold’em poker, il est effectivement possible de compter sur la chance, mais une chance calculée. Ainsi, si vous attendez une carte pour faire une quinte flush, c’est parfait de suivre ou de monter (raise), mais si c’est juste pour faire une paire, le risque est sans doute mal calculé…
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